La Langue des Signes Française (LSF) au Château de Versailles !
Au Château de Versailles, douze personnes apprennent la Langue des Signes Française (LSF). Pour eux, ni secret, ni recette miracle dans cet apprentissage : le plus important, c’est la pratique !
Tous les mois, ce groupe constitué de membres de l’administration et d’agents d’accueil se réunit pour travailler et progresser au sein d’ateliers qu’organise la référente handicap depuis 7 ans, avec le secteur de la formation professionnelle de la DRH. Sonia CEFFA, intervenante Cohérences depuis le début, se déplace au Château pour animer des formations, trois fois par an. Ces rendez-vous sont très attendus par le groupe qui révise en autonomie, mais trouve dans ces journées, l’occasion d’aller plus loin, de structurer ses connaissances et de corriger d’éventuels mauvais réflexes.
L’apprentissage de la LSF invite à une gymnastique linguistique autant qu’à un exercice sur soi pour contrôler ses mimiques, ne pas répéter inutilement les signes et jouer sur les expressions du visage qui transmettent les intentions, les émotions, à l’image de l’intonation de la voix. « La difficulté, explique Sonia CEFFA, c’est que le début de l’apprentissage se concentre sur la syntaxe de la LSF, qui est structurée différemment de la grammaire française. C’est parfois rebutant pour les débutants qui peuvent se laisser décourager. » Pour ne pas faire du « Français signé », il faut oublier ses réflexes : en LSF, une phrase commence par l’indication de lieu ou de temps, enchaîne sur le complément d’objet, suivi par le sujet, puis par le verbe toujours employé à l’infinitif. On signe, par exemple, « Demain/vacances/moi/partir » pour dire « Je pars en vacances demain ».
Entre histoire familiale, curiosité pour la culture sourde et malentendante, et volonté d’apporter des compétences précieuses au travail, ils ont tous en commun l’envie d’aller au-delà de ce handicap qui entrave le contact avec les collègues ou les visiteurs. Chacun évoque la satisfaction qui naît au contact des sourds et malentendants. Pour Sonia CEFFA, « vouloir rompre la barrière de la langue avec cette communauté, c’est faire un pas de plus dans la bienveillance et l’accueil sur le terrain. » Et c’est précieux!
Source : lettre d’information interne du Château de Versailles n°140